L’itinérance, un choix?
« Être sans domicile fixe,
c’est un choix. » Non.
Ce n’est pas un vrai choix.
Les
personnes en situation de précarité prennent les meilleures
décisions possibles avec ce qu’elles ont : leurs ressources, leur
énergie et les informations qu’elles ont au moment de prendre une
décision.
Ce ne sont pas des “mauvais choix”. Ce sont
souvent les meilleurs options possibles, mais qui aboutissent à
cette situation.
Voici une histoire
pour te l’illustrer :
Une famille part en vacances. Elle crève
un pneu.
Le garagiste propose deux options :
Des pneus hors
de prix qu’elle ne peut pas se permettre.
Attendre plusieurs
jours de recevoir des pneus à bons pris, mais perdre tout ce temps
de vacance.
Ce n’est pas un vrai choix. C’est un
“choix sans choix”. Elle fait ce qu’elle peut, pas ce qu’elle
veut.
La pauvreté, c’est pareil.
Tu fais ce qui te
permet de survivre aujourd’hui, même si ça te nuit demain.
Dire
que quelqu’un “a choisi cette vie”, c’est un raccourci
intellectuel qui évite de voir les vraies causes.
L’itinérance
n’est pas un choix. C’est la conséquence d’un système
imparfait.
Tu en penses quoi ?
As-tu déjà entendu cette phrase ? Réagis en commentaire, partage
si ça t’a fait réfléchir.
Articles dans LeSoleil, 26 mai 2025, Olivier Bossé auquel j'ai participé en tant qu'expert.
Contenu inspiré de L’arbre qui cache la détresse, un roman sur les réalités sociales qu’on préfère souvent ne pas regarder.
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